C'est quand même pas possible. Suis-je à ce point inintéressant pour n'avoir rien à raconter en une vingtaine de lignes? Je me suis bien marré quand j'entendais d'autres parler d'angoisse de la feuille blanche. La blague. Et bien non, c'est pour moi cette fois. Pourtant ce ne sont pas vraiment les idées qui manquent. Mais bon faudrait pas oublier qu'il y a des contraintes, je ne peux pas parler de tout et n'importe quoi. Enfin si, mais pas vraiment. Vous me suivez? Non? Tant pis.
Pourtant je pourrais en faire des choses. Je pourrais me mettre à parler de politique, à critiquer les différentes décisions du gouvernement français, l'absentéisme scolaire sanctionné par le retrait des allocs, la proposition d'aide policière d'Alliot-Marie à la Tunisie, le développement de la vidéo-surveillance, bref à démontrer que ce pays part chaque jour un peu plus en live. Je pourrais m'ébahir devant la révolution en Tunisie (que des demeurés de journaliste persistent à appeler « du jasmin » bien trouvé les mecs mais auriez pu faire mieux, révolution des bisounours ça sonne bien aussi) qui montre à tout le monde que rien n'est jamais déterminé. Je pourrais encore philosopher sur moult sujets qui nous concerne tous, la vie, la mort, l'augmentation des billets sncf ou du prix de la baguette, de la météo mais faut bien dire qu'on s'en fout, et surtout je m'en fous. Encore mieux, un texte sur la victoire des handballeurs français. Non, faut pas déconner non plus. Je préfère encore cette putain de feuille blanche.
S.
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