lundi 24 janvier 2011

throwing out boomerangs












lay your head on the left side of my chest and rest your ears cause there's nothing here, i'm lying here by chance, i'll go, without a backward glance, you know, i'm left with the taste thats not lies i'm still a little spaced but i'm always all right lay your head on the left side of my chest and rest your ear, cause there's nothing here

//herman.d//



E

mardi 18 janvier 2011

les derniers jours


















boys beds books bugs beers bullets bottles black&white brooooooooooooooooooooklyn

vendredi 14 janvier 2011

jeudi 13 janvier 2011

Transports à la con

Non sérieusement, d'où vient ce nom, transports en commun? Parce que la seule chose dont j'ai envie quand j'en prend un, c'est celle que nous partageons tous, compagnons de galère, non pas celle de partager mais plutôt d'éclater la tète du mec en face.
Petit, foulant pour la première fois le sous-sol parisien je m'étais juré de ne plus jamais foutre les pieds dans le métro de la capitale, tous ces gens poussant, gueulant, transpirant m'avaient dès alors vacciné. Je tiens pour l'instant parole, même si je ne devrais tarder à y faillir. Je poursuivais ma route tranquille entre le tramway de Montpellier, le métro de Toulouse ou les bus d'Avignon sans éprouver la soudaine envie de casser la gueule de la petite vieille à côté de moi. Mais le destin est souvent capricieux et nous entraines éternellement vers ce que nous détestons le plus, c'est ainsi que je dû, la mort dans l'âme, affronter un nouvel ennemi: le tramway niçois.
Je vous entends déjà rire, adeptes de la ligne 13, mais vous êtes vous déjà fait agresser par des séniors?
J'ai été témoin, il y a peu, d'une scène tragique; comme à leur habitude le 3ème âge Niçois était dans les starting-blocks à l'arrêt, attendant l'instant fatidique ou d'un même pas tout ces joyeux retraités pourraient refuser l'accès à ceux voulant sortir. Cette fois, une maman décida de braver la tempête et de s'engager, tel un GI dans Kaboul, sa poussette en char d'assaut. Erreur fatale. Voyez-vous le problème de Nice ce n'est pas les vieux, c'est qu'ils sont nombreux. La pauvre fut de suite prise à partie, et que le respect de l'âge, et que c'est pas des manières, et que quand on prend autant de place avec sa poussette on s'écrase, et que de mon temps c'était différent. Certes les trains n'avait pas la même utilité dans les années 40.
Que se passe t il dans la tête de ces braves niçois? Peut être l'air marin affecte-t-il leur capacité à réfléchir normalement? Sans doute est ce l'iode qui ronge leurs cerveaux, trouble leurs vues et les empêche de lire l'écriteau « Merci de laisser les gens descendre avant de monter ». Cela me paraît plausible pour expliquer qu'une bande d'octogénaires bloque toutes les portes et vous pousse à vous entasser les uns sur les autres, encastrés dans une vitre, le nez fourré sous l'aisselle de son voisin, vous entrainant à chaque arrêt dans un mouvement de foule, eau de Cologne et déambulateur.
Malheureusement, l'ascension vers le moment ou je me baladerais de rame en rame, uzi en main prêt à proposer un nouveau plan retraite, ne fait que s'amplifier. Ma vie prit un destin funeste le jour ou 8 cars de japonais montèrent dans le tram en même temps que moi. Le concept d'aménagement de l'espace n'ayant jamais été aussi bien défini. Capacité d'une rame: 50 personnes; capacité d'une rame remplie par des Japonais: 250personnes. Remarquez, cela peut se comprendre quand on connaît le métro de Tokyo, qui a n'en point douter n'est d'autre que le lieu de villégiature de Satan en personne.
Je n'ai rien en particulier contre les Japonais, ou les vieux. Quoique pour les second j'ai un doute.
Tout ça pour dire que? Rien. Ah si, les transports en commun ça craint.

S.

mardi 11 janvier 2011

T'es beau comme un truck sur la 86









J'étais sur le quai de la gare, et j'essayais de faire rentrer trois Hollywood chewing-hums goût menthol dans ma bouche en attendant le train pour Lausanne. La gare de Vevey a un petit côté classe que j'aime bien parce qu'elle ressemble à la gare de Kings Cross, en plus vieux, en plus petit, et avec toujours les mêmes gens. Il y a toujours la mamie folle au manteau violet et au bibi bleu, le blond tout droit sorti d'un film indépendant du Utah/US Film Festival 1978, la connasse de la caisse qui me demande systématiquement mon permis de séjour, et ce grand type brun avec ses baskets pleines de peinture et son air franchement à l'ouest. Il y a d'autres gens aussi, mais bon je suis myope et je ne peux pas voir tout le monde, non plus. C'est quand le train de 14h01 est arrivé par la droite que je me suis rappelée qu'il y a exactement trois ans, jour pour jour, j'attendais un bus dans la banlieue de Washington, avec le meme pantalon noir déchiré aux genoux (et un peu partout ailleurs désormais). J'essayais de faire fonctionner une cabine téléphonique vieille comme le monde, Barack Obama n'était pas encore président des Etats-Unis et une vieille dame m'avait proposé son hamburger contre un paquet de Gauloises rouges, qu'on trouve aux USA mais pas en Suisse, oui. Nous avions 18 ans, les cheveux longs et un passeport périmé qui, nous ne le savions pas encore, allait nous valoir un refus d'entrée sur le sol canadien mais après tout on s'en foutait, je crois, de passer 16 heures dans un bus pour revenir au point de départ.

photos faites il y a donc 3 ans a brooklyn, ny
with my very first camera

E

jeudi 6 janvier 2011

Profitons d'être tellement de gauche

Bon, j'avoue, en première lecture on pourrait nous croire dépressifs, voire neurasthéniques.
Ok, pour l'instant sur que c'est pas notre côté optimiste qui transpire le plus, mais je vous assure qu'on est drôles comme gens. Si, si.
Alors si ce coté pessimo-dépressif est si apparent c'est parce qu'on sait très bien que plus tard on sera trop occupés dans nos vies extraordinaires pour pouvoir le développer. Sans déc, j'vous jure c'est vrai les mecs.
Vous croyiez quand même pas que nous aurons toujours le temps de philosopher de comptoir quand le tout-Paris sera à nos pieds?
En cette (future) riche époque où nous fumerons du caviar roulé dans des billets de 500€, les préoccupations de nos semblables ne titilleront même plus nos âmes pourtant si charitables. Les sommets que nous atteindrons dans nos carrières respectives nous permettront même de ne plus rien en avoir a faire. Bah oui, vous avez déjà entendu parler de riches qui soient philanthropes et humanistes vous?
Et puis quoi, pensiez-vous vraiment que ces quelques textes et photos reflétaient réellement ce que nous sommes? Faut pas croire, on est des fous. Le genre de dingues qui taguent les cages d'escaliers. De vrais rebelles qui n'hésitent pas à se déguiser en hirondelles et disserter sur des plaques d'égouts. Nous on dort avec les canards et on teuf dans 9m², à deux.
Alors plus tard, entre un qui couvrira chaque conflit international et l'autre réclamée dans les plus grands shootings, faut bien dire qu'on en aura vraiment plus grand chose à faire du reste et de tout ça.
N'y voyiez là aucun égoïsme ou autre, on aura juste chose à faire, c'est tout, en fredonnant qu'on était tellement de gauche et qu'on ne saura plus trop quoi penser.
C'est vrai qu'entre nous on en parle souvent de ce bientôt qui changera tout, nous propulsera aux plus hauts sommets; et même si on sait pas trop où on va, on sait qu'on finira par y arriver. Du moins on l'espères. Mais en attendant, tâchons de rester concentrer sur nos petites vies et d'en tirer ce que pouvons. Sans doute pas grand chose, mais bon on fait avec ce qu'on a et quand on a rien, et bien on fait quand même.

S.