Enfin c'est pas que je les aime pas, mais beaucoup m'insupportent. C'est pas ma faute non plus. Mais quand on m'a dit:
Hey ça te dit qu'on fasse un blog?
J'ai répondu « Ouais, grave » bien que je me demande encore pourquoi.
Ça me paraissait sans doute simple au début. Mais pour parler de quoi? «De tout de rien, de la vie! »
De la vie? C'est bien comme thème, au moins on sait de quoi parler, c'est pas trop vaste. Comment tu veux parler de la vie?
Ce n'est pas en vingt et quelques années qu'on peut parler de la vie. Parlez de moi ne m'intéresse pas, n'intéresse pas. Alors, parlons simplement. De la vie donc. Mais qui comment y arriver, en plus sur le net?
Surtout, il faut dire que ma connaissance des blogs est assez limitée. De plus ce qu'on a dire les gens me passionne autant qu'eux. C'est-à-dire infiniment peu.
« Bon, on va quand même regarder ce qui se fait, comme blogs. »
J'aime pas les gens d'accord, mais là il y avait de quoi virer à la misanthropie psychotique.
Internet, l'outil du siècle. Là ou la liberté d'expression n'a pas de barrières. C'est drôle quand on y pense, Internet a donné tellement d'importance à des gens tellement insignifiants qu'il y devient dur de s'exprimer. N'importe qui peut prétendre à la célébrité, blogueur prépubère ou artiste raté. Internet n'est qu'un monde vicié, rongé de l'intérieur par une génération désabusée qui ne touche plus le réel.
Mais bon, ça ne me gêne pas plus que ça. Nous en faisons tous partis et ne pas l'assumer est stupide. On peut se positionner en dehors de ce monde, ne laissant au net qu'un usage pratique, pédagogique. Non Facebook, Twitter, les blogs c'est pas mon truc. Mais on ne peut pas rejeter ce monde et s'en alimenter en même temps. Mon problème vient de tous ceux là qui forment un système hypocrite à souhait. J'aime pas les gens mais certains encore moins que d'autres.
Ce ne sont pas les demeurés de la web cam, les bourreaux de l'orthographe ou les ados attardés qui m'inspire le plus de mépris, ceux là m'attirerait plus une pathétique sympathie. Ils ne sont rien comparés à cette race importune et qui partout foisonne, celle préférant « observer la rue de sa fenêtre ». Ces gens pensant se trouver dans le vrai car préoccupé par un mode vie, internet, qu'il juge comme une sous culture, tout en y participant. Ceux là même qui se réclame de Beigbeder (horreur) ou de Bukowski (le sous modèle d'une sous marque chinoise, peut être) et qui en rejetant le système et en plaçant trois mots vulgaires dans leurs textes pensent pouvoir éclairer le monde de leur génie underground. On ne se réclame pas de la beat génération en se plaçant modèle d'une société idéale où tout le monde boufferait bio, n'écouterait que du jazz et où se désinscrire de Facebook serait un acte citoyen. C'est pas si simple les gars.
Je n'aime pas cette génération internet. Pourtant, j'en fait partie et j'y contribue largement. Mais arrêtons de croire que l'on peut changer le monde en lui crachant dessus. Rien que ce système me fait pitié. C'est une vision des choses amère, sans doute aigrie, mais bon j'aime pas les gens.
S.
" Malgré les flots de bave haineuse dont je ne cesse de les enduire à longueur d’antenne, les jeunes s’obstinent à affluer à ces enregistrements en plus grand nombre que les rares sympathiques vieux cons qui m’honorent chaque semaine ici de leurs chaleureux et ultimes tremblotements pré grabataires. C’est à se demander si ces étourneaux d’adolescents, frémissant d’enthousiasme et cloqués d’acné, ne croient pas que je plaisante quand je leur dis que je les hais. " Chroniques de la haine ordinaire, Desproges
RépondreSupprimer"où se désinscrire de Facebook serait un acte citoyen. C'est pas si simple les gars."
RépondreSupprimerhaha je kiffe :) ça m'a manqué de lire des texte de toi !
C'est un texte de simon !
RépondreSupprimer(d'ou la signature S.)
ah je me suis fait avoir par le "publié par emmanuelle", en tt cas ça change rien, je kiffe votre blog :) bisous bisous
RépondreSupprimerJe suis tombé par hasard sur ce blog et j'arrive face à ce petit texte à première vue innocent . Bien écrit et, en accord avec les trois quart du texte aucun problème ne se pose. Lorsque tout à coup " Ô mon dieu " est venu pourfendre ma lecture .
RépondreSupprimerBukowski une sous marque d'une sous marque chinoise ?! Je crie à l'assassin ! Si pour toi la critique, le rejet d'une société et/ou l'utilisation de trois mots vulgaires est un manque de génie, alors beaucoup de brillants auteurs tel que Vian, Selby ou même Dostoïevski viennent de voir leur succès littéraires s'effondrer .
Puis Beigbeder et Bukowski sont loin d'être marginals .
Sinon pour le reste j'adhère . je n'aurai, je pense, pu faire mieux .
Au plaisir . Bonne continuation . :)
Cher Tony,
RépondreSupprimerJe te rassure, je ne m'abaisserai jamais à critiquer ce cher Hank!! Je voulais juste souligner que les personnes que je vise se réclame de Bukowski en n'ayant même pas un centième de son talent!
La sous marque d'une sous marque chinoise n'étant bien sur pas Bukowski, mais les autres.
Et si les 3 mots vulgaires et le rejet d'un système n'est pas un manque de génie ce n'en est pas une marque non plus! Preuve en est ces mêmes autres qui s'y essayent en vain! ...
Sinon, merci pour le reste!
Autant pour moi, j'ai dû peut être aller un peu vite en besogne . Je vois là où tu souhaites en venir .
RépondreSupprimerMerci pour ces mises au point, et de rien ;)